Objet: Demande au Synode xxxx de m’investir comme son candidat au poste de Modérateur de la 53e Assemblée Générale de l’EPC
Mes chers collègues Pasteurs,
Chers anciens d’Eglise délégués au Synode xxxxxx,
En janvier 2010, avec les autres Synodes de notre Eglise, vous élirez le 53e Modérateur de l’EPC. Notre Eglise aspire au changement. Il reviendra à ce Modérateur d’en offrir la perspective, mais surtout d’en présider l’élaboration du contenu. Ce rôle important, pour lequel je sollicite la confiance de vos suffrages pour être le candidat du Synode xxxxxx, je voudrai l’assumer avec enthousiasme, dynamisme, détermination et foi en notre Seigneur Jésus-Christ.
Pratiquement 14 ans après ma prestation du Serment Pastoral, je ressens un appel spirituel profond pour servir autrement cette profession dont j’ai la passion.
Autant que chacun de vous, et autant que chaque camerounais, j’applaudis devant les exploits de Samuel ETO’O Fils, qui réside à Milan en Italie, mais est le Capitaine de notre équipe nationale de football dont il défend les couleurs avec amour et passion, et dont il vient de conduire les troupes à la phase finale de la prochaine coupe du monde de football.
Je veux dire par là, en toute honnêteté, que j’ai entendu la voix de ceux qui demandent « Comment va t-il diriger l’Eglise s’il est élu ? » Mais, leur inquiétude est-elle vraiment sincère, chrétienne ? Ou simplement tributaire d’une stratégie électorale ?
Parce que, je suis Pasteur de l’EPC, régulièrement inscrit au rôle au Consistoire Eséka qui m’a affecté en qualité de Modérateur à la Paroisse SANGLA – LYON en France. Depuis environ 8 ans, bien que vivant en France, je participe régulièrement aux travaux de nos juridictions, à mes frais. Des responsabilités m’y ont souvent été données, je les ai assumées. La question actuelle, jamais posée, ne doit pas être l’actualité dans notre Eglise. Elle ne doit pas occulter les changements attendus. Elle trahit simplement le problème de nos pratiques.
En effet, ce qui est mis en cause, c’est la qualité de nos pratiques et non la pertinence de nos principes. Nos pratiques, déloyales et anti fraternelles, ne respectent plus les principes du Presbytérianisme. C’est pourquoi les changements auxquels l’EPC aspire ne seront bénéfiques que s’ils se réalisent sans que soient entamées les valeurs qui font l’essence même de notre Presbytérianisme. Parmi les principaux défis à relever,
· Rendre crédible notre Constitution sera le premier. Je voudrai en être le garant. Je voudrai être le candidat de la Constitution de l’EPC!
· Développer une nouvelle stratégie missionnaire et d’évangélisation crédible sera le second défi. Il faudra à l’EPC une stratégie permettant de reprendre sa place au cœur de la société Camerounaise à travers une nouvelle approche de témoignage social, et de rouvrir notre Eglise au monde notamment en favorisant l’immigration du personnel culte, la recherche de nouveaux partenariats ecclésiastiques et des bourses pour nos étudiants, la recherche de financements pour nos Instituts de Théologie.
J’ai effectué un travail ces dernières années sur notre Constitution, et proposé à la 52e Assemblée Générale, un document permettant d’aider à l’harmonisation de nos textes. J’ai acquis une bonne expérience de terrain du Protestantisme en France. J’ai l’humble conviction que mieux que celles de tout autre, mes aptitudes et ma position peuvent être plus un avantage pour notre Eglise, qu’un inconvénient.
Me voici donc devant vous, Bible et Constitution en mains pour servir et conduire l’EPC de façon dynamique vers un changement crédible. J’entends mener cette action avec vous, pour notre Eglise. Nous sommes plus que jamais en charge de la défense des valeurs et de l’héritage que nous avons reçues de nos prédécesseurs. J’en ai personnellement conscience.
C’est tout le sens de mon engagement.