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L’INVENTAIRE DE LA SITUATION DE L'EPC, UN IMPERATIF!

La situation de l’Eglise Presbytérienne Camerounaise, les multiples questions qui jaillissent des groupes chrétiens (ACH, ACF, JAPE), qui viennent aussi des chrétiens membres des paroisses, et encore autres qui agissent en électrons libres, questions sur le fonctionnement des institutions de l’Eglise, du rôle des différents responsables, du bien-fondé des décisions et de l’applications des décisions dans les juridictions, rendent compte d’une transformation de notre ecclésiologie et même de la naissance d’une théologie chrétienne qui renverse les codes et les valeurs jusqu’à présent connus dans notre Eglise.

Une nouvelle manière de vivre la foi chrétienne

C’est une nouvelle manière de vivre la foi chrétienne, c’est un rapport nouveau qui laisse aux membres du clergé le sentiment de garder les commandes d’une institution au sein de laquelle pourtant, ils ne commandent plus que leurs propres décisions qui sont majoritairement contestées par les chrétiens à la base, des chrétiens qui ne veulent plus se laisser dicter les « les lois et les décisions  des besoins », « les lois et les décisions d’opportunité », des chrétiens qui pensent et vivent leur foi chrétienne avec leurs propres repères bibliques. Des brebis en insurrection face à leurs bergers.

Comment en sommes-nous arrivés là dans l’EPC ?

D’abord, il est important de noter que les ambitions individuelles des pasteurs qui aspirent aux hautes fonctions de l’EPC ne sont et ne sauraient être au-dessus des besoins, des intérêts et des attentes des chrétiens. C’est malheureusement l’état actuel dans notre Eglise.

Ensuite, il est à réaliser que ces ambitions individuelles font basculer les pasteurs, les bergers, dans un univers nocif d’une vénalité qui donne congé aux valeurs et aux normes d’un ministère qui est pourtant celui d’encadrement et de conduite des brebis du Seigneur. Raison pour laquelle une grande partie des « brebis » dans l’EPC ne se reconnaissent plus dans leurs « bergers ».

Conséquence, aujourd’hui, s’est installé une relation hypocrite entre pasteurs et chrétiens dans notre Eglise. En face, c’est le sourire et la soumission, et dans le dos, ce sont les insultes, la diffamation, le rejet, la contestation. Amplifiés et facilités par les nouveaux moyens de communication qui constituent les supports d’une nouvelle ecclésiologie.

Le téléphone portable, Facebook, WhatsApp, Imo, Instagram : moyens de communication, d’information, de contestation, de diffamation et de remise en cause des règles de base

Il n’existe plus de « relation confisquée » entre un pasteur de l’EPC et son paroissien. A travers le téléphone portable, tout paroissien de l’EPC, à travers les réseaux sociaux, est « l’ami » et « l’interlocuteur » de tous les pasteurs de l’EPC qui sont connectés. Le chrétien n’est plus membre de sa paroisse mais plutôt chrétien de l’EPC. Ce ne sont plus les « Sessions » qui attestent du statut de membre mais ce sont les liens avec les Pasteurs de partout et surtout les « Modérateurs » et « Secrétaires » des juridictions qui garantissent ce statut de membre de l’EPC. Du coup, les juridictions (Sessions, Consistoires, Synodes et Assemblée Générale) n’ont plus de secrets. Les pasteurs en sont arrivés aujourd’hui à « oublier » leur rôle, à oublier qu’ils sont conducteurs des brebis.

Les pasteurs, et les anciens d’Eglise avec eux, ont oublié qu’un seul mot qui sort de la bouche d’un responsable dans l’Eglise a et aura des conséquences graves et importantes dans la vie des chrétiens de base.

C’est ainsi que les « échanges imprudents et impudiques » des responsables, en aparté ou en public, dans les bureaux ou dans les bistrots, sont devenus un formidable terreau pour les chrétiens à la chasse des « vues » et « like » sur les réseaux sociaux, des réseaux sociaux qui sont devenus en même temps, le « canal des règlements de comptes et de la diffamation sans risque » contre les pasteurs, de « véritables centres de critiques et de contestation » contre les process des pasteurs et des différents responsables. Tapis derrière le clavier de son portable, le "chrétien de l'EPC" insulte, on calomnie, on diffame, sans crainte, sans risque…Car, comment se défendre devant des attaques dont on ignore l’auteur ou les auteurs ? et même quand l’auteur d’une attaque ou d’une insulte est connu, comment se défendre quand on sait à l’avance qu’une plainte contre l’intéressé n’aboutira à …rien, puisqu’aujourd’hui, les « relations » d’un chrétien ou d’un ancien d’Eglise, avec multiples « Pasteurs et responsables de juridictions » lui permet d’éviter des poursuites qui seront « neutralisées » ?

Quand en plus, il est observé sur le plan de l'enseignement  « une distribution des versets bibliques sur les réseaux sociaux» qui sont envoyés par n’importe qui et sont reçus par des pasteurs de l’EPC connectés, lesquels cliquent « j’aime », l’évidence est que les rôles de bergers et de brebis s’est inversé. Ou alors, qu’il n’existe plus de rôle du tout dans l’EPC. La situation de notre Eglise est celle du Livre des Juges 21 : 25 « En temps là……chacun faisait ce qui lui semblait bon »

 

L’inventaire de la situation de l’EPC, un impératif !

Alors que les « nénuphars » des ministères pastoral et d’ancien de l’Eglise dans l’EPC, au lieu de s’enraciner dans le statut de leurs fonctions réelles, au lieu de s’enraciner dans l’apprentissage de leurs responsabilités, se laissent plutôt aller, se laissent entrainer par et dans des lobbies claniques et pervers qui font du mal à l’Eglise, n’est-il pas temps pour l’ensemble des acteurs (pasteurs, anciens d’Eglise, diacres et chrétiens), en s’appuyant sur un modèle de choix représentatifs, de s’asseoir autour d’une table pour faire l’inventaire de la situation de l’EPC ?

Jusques à quand l’EPC devra-t-elle vivre le cycle infernal du combat des vaincus d’hier qui appliquent la « politique de la chicotte et des représailles » sur leurs vainqueurs d’hier ? Le projet évangélique de l’EPC se serait-il à ce point dilué au bénéfice des passions de la chair de ses hérauts, devenus « chasseurs des postes et du confort matériel » au détriment de la proclamation et du vécu de la Parole de Dieu ?

Un sage africain a dit : « Quand on frappe le lézard, le margouillat se prépare ». La violence reste le mode de communication des faibles et des profiteurs. Elle une machine qui n’épargne pas ce qui l’utilisent. Cependant, il est impératif que les dignes fils de l’EPC opposent enfin à ce cycle de violence, la prière et la louange. Il est impératif que les fils de l’EPC qui ont encore un fond de dignité et de respect du leg reçu, créent les moyens du débat et défavorisent les pulsions de combat. Pour le redémarrage de l’EPC, pour le bien être spirituel des fidèles membres de l'Eglise.

JRT

 

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